ETAPE 13 : ANDREAS LODGE À L'ESCALIER (VILLAGE)

Distance : 11 km
Départ :  Andreas Lodge (Saint-Aubin)
Arrivée : L'escalier (Village)
Difficultés : la partie avec les prés entourés de murs de pierres 
Passage à marée haute : attention aux embouchures de rivières en période de pluies
Participants : Delphine, Laure, Marie-Ange, Yves








Une balade extraordinaire, le long des falaises, avec passage de rivières, petite jungle, grandes propriétés et vue à couper le souffle. 

En partant d'Andréas Lodge, nous descendons par un sentier en direction de l'embouchure de la Rivière des anguilles qui se trouve en contre-bas. La difficulté repose essentiellement sur sa traversée, selon le niveau et le courant. Pour notre part, cela s'est fait avec de l'eau au mollet et peu de courant. Une fois de l'autre coté de la berge, nous trouvons un chemin tracé par les pêcheurs, non loin de l'embouchure. Une fois sur ce sentier, plus d'erreur possible, il serpente tranquillement le long de la côte, et là, la magie des lieux commence ! Marcher et contempler... Arrivés au niveau de Gros Ruisseau, nous découvrons un ancien lieu d'habitation aménagé en son temps avec des bassins en cascade. Ce qui est beau c'est la végétation qui a repris sa place parmi les pierres et les bassins. Dans la petite jungle, nous découvrons des ruines de bâtiments, quelques tombes et de vieux arbres fruitiers : manguiers, nono, cocotiers, pommes Jacot, témoins d' anciennes vies sur place. Cette propriété abandonnée est voisine de quelques autres qui sont plus récentes, habitées, magnifiques, entourées d'étangs et de plantations d'arbres endémiques. La falaise n'est pas loin, à quelques pas, et le bruit des vagues reste perceptible au milieu des chants d'oiseaux. Il nous faut continuer pour nous extraire de l'envoutement des lieux. Le sentier continue à longer les falaises en s'écartant parfois et nous fait découvrir d'anciennes propriétés dont il ne reste que des murs de séparation, faits de rochers non taillés et absolument énormes.  Nous voici au passage d'une seconde rivière, la Rivière Dragon. Pas de grottes ni de chimères mais une corde qui nous attend de l'autre coté de la rive pour nous aider à remonter sur le sentier quelques mètres plus haut. Merci à celui qui l'a installée ! Petit moment d'escalade...Nous arrivons un peu plus tard dans un joli pré qui borde la falaise, alors nous en profitons pour faire une pause, allongés dans l'herbe, enthousiasmés par la sérénité du lieu. Aussitôt que nous reprenons la marche,  nous sommes confrontés au passage d'un troisième cours d'eau, la Rivière St Amand. Souci : nous faisons face à un barrage de murs, de clôtures lourdes et rouillées et de végétations. Solution : c'est grâce à google map que nous avons pu trouvé la trace de l'ancien chemin menant à l'autre rive. A partir de là, des prés destinés à l'élevage de bovins et séparés par des murs de pierres sèches se succèdent sans fin. Ce passage est assez pénible car aucun sentier ne longe véritablement la côte et il faut donc se résoudre à traverser chaque pré et à escalader chaque mur. Maudits prés ! Pour nous en extraire, nous décidons de rejoindre le premier village en remontant le long de la Rivière Tabac. Bien mal nous en a pris. Nous nous sommes égratignés dans une jungle inextricable avant de finir dans des champs de cannes brulés (heureusement l'incendie était éteint).  Le mieux est de quitter la côte dès que l'on peut suivre un chemin carrossable vers un village ou de poursuivre cette étape, malgré les murs à escalader, jusqu'au Souffleur (option résolument la plus sure et qui était notre idée de départ).


Embouchure de la Rivière des Anguilles


Mon cher professeur d'Art sous les barbes Saint Antoine, rideaux d'entrée de la forêt


La côte au sud de Saint-Aubin

 Le sentier bifurque légèrement sur la gauche au niveau de Gros Ruisseau, nous faisant découvrir une succession de bassins en cascade vraisemblablement aménagés puis abandonnés à la végétation.



 Les fées de Chazal habitent encore ici, c'est sûr...


Murs et escaliers d'une ancienne propriété, noyés aujourd'hui dans la végétation gigantesque


Le château de la belle au bois dormant n'est pas loin, je vous assure...

 Petites découvertes le long du sentier : plantations de palmistes, fontaine sculptée, fruits étranges

Nous avons faim ! Et forcément nous repérons tout ce qui peut se manger. Voici le Noni, fruit du Nono, si mignon avec son petit nom tahitien. Si vous êtes Végan et que vous recherchez un fruit qui aurait le gout et l'odeur du camembert, c'est pour vous ! En fait, à moins d'avoir les forces qui vous lâchent et le sac à dos vide comme nous, passez votre chemin. Ce fruit ainsi que toutes les parties de l'arbre sont traditionnellement destinés à des usages médicinaux. 


Les petites pommes Jacot sont si belles et si rondes que vous ne pouvez qu'avoir envie de les croquer en passant devant. Elles sont comestibles ! Mais la chair est si âcre et si collante, que même à maturité, il faut vraiment avoir très faim... L'arbre, le pommier d'accot est un arbre bien dessiné, comme dans les livres pour enfant, un tronc bien droit, un port en forme de boule, des feuilles, rondes, brillantes et épaisses. Une beauté d'arbre immangeable que vous croiserez souvent lors de cette étape !


 Petite découverte intrigante. Un animal ? Un végétal ? Même mon professeur n'a pas su. D'un commun accord, nous avons décidé de ne pas le manger...


 Des roches entières ont servi à réaliser d'énormes murs de séparation le long de cette côte. On ne peut que se poser des questions sur les moyens mis en oeuvre à l'époque pour réaliser ces murailles. 



  De l'autre coté des murs, de très anciennes tombes abandonnées. Elles ont 100 ans ? 200 ans ? Les environs de Souillac ont été peuplés dès le début du XVIII ème siècle. On peut imaginer que la vie était rude à cette époque dans ces îles du bout du monde... Pour nous et pour le moment, le mystère reste entier sur l'Histoire de ce lieu et de ces habitants. Si quelqu'un a des infos ? De mon coté, je vais continuer mes recherches pour en savoir plus. 


La traversée de la Rivière Dragon ne pose pas de soucis


 Et de l'autre coté de la rive, une corde nous attend pour nous aider à rejoindre le sentier quelques mètres plus haut. 


 Une photo de mon professeur, clin d'oeil à l'Art 


Allongés dans l'herbe, nous profitons d'un petit goûter très frugal, trois cacahouètes partagées en quatre 

 A peine remis en marche nous réalisons le piège : les prés et les murs se succèdent, pas de sentiers, pas d'autres choix que de traverser chaque pré et d'escalader chaque mur. C'est sans fin !

 Des prés vraisemblablement habités par des Hobbits ! Tant qu'il n'y a pas de Trolls, tout va bien...


 Après maintes pérégrinations pour trouver un sentier qui nous ramène vers le village de l'Escalier, nous finissons par traverser des champs de cannes à sucre brûlés pour la coupe. Le fait de les brûler avant la récolte augmenterait le taux de sucre dans la tige. 

Le village de L'Escalier





 Ne trouvant ni bus ni taxi pour nous ramener à Andréas Lodge où nous avons laissé notre voiture, un habitant nous conduira gentiment dans sa belle voiture toute neuve !

Vite rentrons ! Obsédé par son ventre qui gargouille, Yves se met à dessiner notre aventure, inspiré par les Trolls que nous avons eu peur de croiser




Bon appétit ! 












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