ÉTAPE 14 : LE SOUFFLEUR - LA CAMBUSE

Distance : 8,5 km
Départ :  Le souffleur
Arrivée : Plage de la Cambuse
Difficultés : aucune
Passage à marée haute : pieds dans l'eau hauteur cheville vers les plages
Participants : Aglaë, Bénédicte, Cécile, Joël, Laure, Laurence, Pierre, Thierry, Virginie.




"Une promenade de santé" ! Voilà comment on pourrait qualifier cette étape.

Une balade sans difficulté qui commence avec un spectacle prodigieux au point de départ dit "le souffleur". 

Dans les différents livres et sites de randonnées, ce lieu apparait accessible en voiture mais faites absolument confiance à google map pour l'itinéraire, sinon vous risquez de vous perdre. 

Lorsque l'application nous a dit de tourner à droite puis à gauche puis à droite, puis à gauche, etc.. au milieu de champs de canne où il nous semblait qu'aller tout droit vers la mer était plus simple, on a hésité... 

Mais finalement, non, il fallait bien suivre les turpitudes du chemin indiquées sur l'application pour arriver à destination. 

Après avoir quitté les champs de canne, on longe des prés à vache et on arrive. 

Un parking de terre, entouré de murets, donne sur la mer, à quelques mètres des falaises et du fameux souffleur.








Pas déçu de l'endroit même si avec un nom pareil, on s'attend à voir, toutes les deux minutes, des geysers d'eau propulsés vers le ciel par des vagues se fracassant sur et sous la roche basaltique. 

Mais les geysers se font rares. Le lieu est cependant très captivant.

Tout ici est bleu, noir et blanc. 

On peut rester des heures devant le contraste et la brutalité des éléments. 







Sous le soleil exactement, auréolé ce jour-là d'une clarté étrange...
On se pose le temps de méditer sur l'origine de l'île.  

On voit bien ici qu'elle est issue de ce fameux point chaud volcanique (poche de magma montant de la profondeur de la terre) qui a formé dans l'ordre, du fait du déplacement de la plaque océanique, le Deccan en Inde, les îles Laquedives, Maldives, Chagos, puis enfin Les Mascareignes, c'est à dire Rodrigues, Maurice (il y a 10 millions d'années), et La Réunion. 

Madagascar, île beaucoup plus ancienne n'en fait pas partie, puisqu'elle se serait détachée du super continent originel, vieux de 3 milliards d'années, pour accéder à son insularité il y a environ 65 millions d'années. 








En continuant le chemin le long de la falaise en direction de l'Est, on arrive bientot à un "pont naturel", construit par Dame Nature, un pont de roche basaltique qui enjambe l'écume des vagues. 


 Pariant sur le fait qu'il est là depuis longtemps et qu'il va certainement nous survivre, on s'est risqué à le traverser, mais en fait, rien n'est sûr...Ainsi va la vie !



Tout à coup, nous voici confronté à une ravine se jetant dans la mer. Dès son passage, on est projeté dans un tout autre univers, beaucoup plus végétal celui-là, portant le joli nom "îlot Brocus". 


Le passage se fait alors doux et moelleux sur un lit de paille très épais couvrant les sous-bois. 

Comme souvent le long de cette côte habitée depuis le début de la colonisation de l'ile, on croise sur notre passage, des tombes anciennes et anonymes.

Passé un virage, viennent à nous les arbres géants d'une jungle entourée de lagunes


Parmi lesquels un bébé papayer 
que découvre notre amie Aglaë 
nouvellement arrivée 
sous les tropiques !


Un moment, on pourrait se croire investi d'une mission tel le Seigneur des anneaux, passant d'un monde à un autre... 

Mais restons dans la réalité ! Le gardien, bien vigilant, nous invite à contourner ces lieux qui sont privés. 




Continuant tranquillement notre périple sous la forêt, on essaie de rejoindre la mer lorsqu'on découvre de minuscules temples posés au pied du battant des lames. L'eau a un pouvoir spirituel bien connu à Maurice...




Continuant à se frayer un chemin cette fois-ci dans la broussaille, on entend de plus en plus distinctement des airs de Séga venant de la plage du Bouchon, une plage publique que l'on atteint rapidement et où les pique-niques familiaux battent leur plein en ce dimanche matin ; alimentés par des vendeurs de jus de canne, dhal puri, samoussas et autres snacks.

La plage de la Cambuse n'est pas loin, juste après...Magnifique quand on la découvre depuis la Pointe Vacoas. 

Cette plage est aujourd'hui occupée sur une petite partie par un magnifique hôtel 5 étoiles "l'Anantara", construit en retrait de la plage, derrière les dunes, ce qui contrairement à tous les autres hôtels mauriciens, permet à cette baie de garder son aspect naturel et aux tortues, parait-il, de continuer à venir y pondre. 

Lorsque vous plongez dans l'eau et que vous vous retournez, vous ne voyez pas l'hôtel, vous êtes comme seul au monde.

Cette réussite est le fruit d'un combat d'associations écologiques locales et d'un compromis avec les promoteurs.  Sinon, à n'en pas douter, l'hôtel se serait collé à la plage, comme tous les autres.





Il faut le dire, après une telle promenade de santé, l'accueil du personnel de l'hôtel nous a été très agréable. 

L'Anantara, très contemporain dans son style, semble en osmose avec son environnement, ouvert sur les dunes et les herbes hautes, alliant la pierre de basalte, l'eau et le végétal, en parfait écho aux univers que nous venons de traverser depuis le Souffleur.

Un lieu a part et encore confidentiel, à préserver.





























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